Retour sur la journée de conférence “Stratégies Digital Week”
Zenika était présent pour la “Stratégies Digital Week”, qui s’est déroulée dans les locaux de Microsoft, à Issy les Moulineaux. Comme le titre l’annonçait il s’agissait de juger de l’efficacité du numérique dans le domaine « marketing » tout particulièrement du traitement de la data, des stratégies numériques…
Les tables rondes telles que : « Personnaliser l’expérience client : un enjeu commercial incontournable », « Multi-devices et géolocalisation », ou « Le design, clé de la création & accélérateur d’usage » ou encore « La Data au service d’une meilleure connaissance client : quand la donnée devient un avantage concurrentiel » mettaient le client (et la data liée à celui-ci) au centre des préoccupations du marketing digitale.
Des conclusions intéressantes sur les enjeux stratégiques digitaux :
- Tout d’abord, la marque doit pouvoir vivre au travers du client en lui offrant plus de personnalisation, plus de services sur tous les canaux où il peut se connecter à la marque et interagir avec elle, tout « en ne s’affranchissant pas des règles de base de la communication » Olivier Altmann (Co-Founder Altmann+Pacreau)
Ce à quoi Gilles Babinet (Digital Champion for France chez European Commission) a ajouté :
« Le bon marketing devient invisible, il correspond à ce que vous attendez au moment où vous l’attendez ».
Il ne s’agit donc plus seulement de produire le bon contenu à la bonne personne, mais de se soucier aussi du bon moment.
« La mise en place d’une expérience personnalisée sur le site Citroën a permis un taux de conversion multiplié par 4 » Marie Laloy, head of Digital chez Citroën
- La grande richesse de la marque, c’est la Data.
D’ailleurs l’intervenante de 1000 mercis ne s’y est pas trompé : « La plus grande richesse pour une marque reste ses propres données » et comme l’a dit Gilles Babinet :
« Ne pas avoir de stratégie Data condamne votre produit/entreprise ».
Autant dire que le mot BigDATA (SmartDATA et SmallDATA aussi) prend un sens important tant la volumétrie et le traitement de ces données devient important (BigData). Le défi est aussi de savoir stocker et extraire uniquement la bonne donnée (smartData) aggrégée à partir d’informations nombreuses mais unitaires (SmallData).
« Grace au mobile, aux médias sociaux, le tunnel d’achat (i.e. le cheminement depuis la page d’accueil jusqu’au paiement, ndlr) est de moins en moins linéaire et s’est complexifié » Raphaël Grandemange (managing director FRANCE chez Starcom MediaVest Group). Le parcours client n’est effectivement pas le même d’un terminal à l’autre, obligeant à des optimisations différentes selon les usages.
- Les objets connectés sont au cœur des préoccupations.
« Il faut que l’objet soit toujours la conséquence et jamais la cause, pour répondre aux besoins » Jean Pascal Mathieu (Executive Director chez RazorFish)
Et les clients sont susceptibles de les utiliser de plus en plus, à condition qu’ils répondent à leur attente de service. Ce que rappelle Médiamétrie :
« L’objet connecté doit répondre à des besoins et doit être facile d’utilisation pour les utilisateurs, mais ils doivent aussi faire face à leur inquiétudes »
Bien sûr, cela engendre non seulement une réflexion sur la capacité de collecte de la donnée client, par le biais d’objets connectés ou non, mais aussi une exploitation plus efficace de celle-ci, pour rendre le meilleur service au client. Cela demande donc de réfléchir comment adresser techniquement le sujet des canaux multiples et du traitement en temps réel des gros volumes de données qui transitent.
Focus sur l’état des lieux des objets connectés en France
Un des points fort de la journée a été la présentation de l’état des lieux de l’IoT en France par Médiamétrie :
- 94% des Français ont déjà entendu parler des objets connectés (mais tous ne savent pas que leur téléphone est déjà un objet connecté…)
- Les principales fonctionnalités connues sont :
- le contrôle à distance (72%),
- la surveillance du domicile (67%),
- le suivi de l’activité physique et de la santé (61% et 56%)
- Seuls 57% des gens interviewés trouvent que les objets connectés sont utiles : principalement pour agir à distance (à 69%), à contrôler beaucoup d’éléments par le biais d’un seul équipement ou à accéder à ses données régulières de santé.
- Seuls 39% de ceux qui trouvent les objets connectés utiles pensent que ces derniers vont leur faire gagner du temps et seulement 19% qu’ils sont utiles pour se divertir.
- 39% sont inquiets des objets connectés, et ce pour diverses raisons comme l’utilisation des données qui en sont extraites, le sentiment de surveillance, le besoin permanent de connexion ou encore la dépendance potentielle qui en résulte.
Nos conclusions :
La journée a été riche en retours d’expérience Marketing. L’ensemble des intervenants présentaient la même orientation avec une vision qui nous a semblée mature.
Ce qui a manqué à notre sens était de parler de stratégie multicanal et de l’enjeu technique sous-jacent : les moyens nécessaires à la réalisation d’une bonne stratégie multicanal, scalable et pérenne, et surtout dont le coût est maîtrisé, ainsi que la collaboration avec les équipes IT.