Les avantages de l’écoconception et du GreenIT
On entend de plus en plus souvent parler de GreenIT et d’écoconception de services numériques.
La raison première de l’existence de la démarche est bien sur l’amélioration du bilan environnemental et sociétal de l’entreprise. C’est le but, donc un avantage attendu assez évident. Mais savez-vous que la démarche a de nombreux autres avantages et effets positifs ?
Rappel de la démarche
Rappelons les grandes lignes.
- La priorité est de ne pas pousser au renouvellement les terminaux des utilisateurs (pour éviter d’en fabriquer plus).
- Ensuite, on limite la consommation de ressources serveur et réseau pour limiter là encore la quantité de matériel utilisée et aussi la consommation d’électricité dont la production entraîne des impacts environnementaux.
Dans la pratique, on va donc construire des services numériques légers et confortables à utiliser même sur des appareils peu performants et sur des réseaux faibles. Nous allons aussi soigner l’UX pour réduire le temps passé sur le service.
Il se trouve donc que l’écoconception de services numériques consiste à mettre en place des pratiques et des conceptions qui ont de nombreux avantages techniques et fonctionnels.
Des performances accrues et des économies d’argent
Les services numériques devenant plus sobres, moins gourmands en ressources, plus efficaces, que ce soit côté back ou front, ils ont tendance à avoir de meilleures performances. Les pratiques à appliquer pour rendre un programme plus efficace sont en effet sensiblement les mêmes que pour le rendre plus performant. La différence, subtile, étant que le but est cette fois de faire pareil avec moins. Il faut faire attention à l’effet rebond : ne pas utiliser ces meilleures performances pour augmenter l’usage.
Cette même efficacité, qui permet de consommer moins de ressources, permet aussi de faire des économies. Infailliblement, que le service soit déployé dans le cloud, dont les fournisseurs facturent à la consommation (de CPU, de mémoire, de réseau, etc.), ou dans des salles serveurs privées, consommer moins implique des économies financières.
Comme une des pratiques qui permet de préserver l’efficacité des services est de limiter la quantité de données stockées (pour conserver des bases de données petites et rapides), la démarche est convergente avec l’application des contraintes du RGPD.
Un meilleur SEO, une accessibilité accrue et la réduction des fractures numériques
La performance du service (le temps d’affichage pour une page web par exemple) fait partie de la note décernée par les moteurs de recherche. Améliorer cela est donc bon pour le SEO.
De plus, comme on privilégie le texte aux contenus multimédias – pour économiser de la bande passante et bien fonctionner sur tous les clients – et que le texte est mieux indexé, on a là encore un facteur d’amélioration de la note.
Ce même focus sur le texte est bon pour l’accessibilité. Les personnes qui ne peuvent pas entendre le son des contenus audios et vidéos seront ravies d’avoir une version texte. De même s’assurer que les images ou les vidéos ne portent pas d’informations qui ne sont pas dans le contenu textuel est plus pratique pour les malvoyants. C’est aussi plus agréable pour les gens qui (comme moi 🙂) préfèrent simplement lire, en silence ou en écoutant de la musique.
Les personnes sujettes aux fractures numériques sont désavantagées par les services peu efficaces et peu intuitifs
- parce qu’ils n’achètent pas des appareils neufs et haut de gamme et n’ont donc pas les meilleures performances du marché
- parce qu’ils sont dans des zones géographiques où les réseaux sont moins bons,
- ou parce que pour eux l’interaction avec le numérique est complexe.
Un service sobre et intuitif permet donc aussi de réduire ces fractures.
Des utilisateurs satisfaits et donc fidélisés
Les utilisateurs préfèrent utiliser des outils performants et intuitifs. On peut citer plein d’exemples, comme le remarquable succès de capitaine train, dont l’interface originale sobre et bien conçue et souvent citée en exemple d’UX réussie, ou encore la simplicité calculée de Google Search ou des produits Apple.
Adopter cette philosophie et l’appliquer à votre produit est une piste pour satisfaire et fidéliser vos utilisateurs. Les exemples du projet GreenConcept, comme celui de Price Comparator le montrent d’ailleurs : une écoconception réussie permet d’augmenter le nombre de clients.
Compatible avec l’agilité et le Crafting Software
Est-ce que l’intégration d’une démarche d’écoconception est facile dans un contexte classique de projet informatique ? Oui, les objectifs et pratiques sont compatibles, et même convergents, avec les meilleurs standards du marché.
Les méthodes dites agiles, comme Scrum, Kanban ou XP, encouragent la simplicité. Les acronymes bien connus comme KISS et YAGNI nous invitent à nous limiter à l’essentiel depuis des années. En théorie, on ne construit que le logiciel nécessaire pour répondre au besoin de l’utilisateur, en commençant par ce qui a le plus de valeur business (optimum de Pareto).
Le feedback des utilisateurs y est accueilli comme faisant partie du projet et de la vie quotidienne. Y compris les utilisateurs qui ont les conditions les plus contraignantes, correspondant aux appareils dont on ne souhaite pas abréger l’existence. Ajouter dans les habitudes et automates de tests ces cas extrêmes réclamants un service efficace est relativement simple pour une équipe bien outillée.
L’autonomie en compétence d’une équipe est un des points forts de l’agilité. L’implication de tous les acteurs au projet PO, UX, UI, Architectes et développeurs est aussi nécessaire en Agile que dans la démarche d’écoconception.
Les membres des meilleures équipes agiles sont typiquement des professionnels engagés et responsables, des artisans du logiciel qui souhaitent faire du bon travail. Les sensibiliser à l’impact écologique du numérique et aux actions clefs suffit donc à leur faire prendre possession du sujet.
Bon pour l’image et le recrutement
De façon assez directe et assez attendue également, pouvoir montrer qu’une démarche d’écoconception des services numériques a été sérieusement appliquée est un atout indéniable, en termes d’image de l’entreprise. Il y a de fortes chances qu’une part conséquente des utilisateurs de votre service y soit sensible, surtout si celui-ci a vocation à être à bilan positif ou au moins neutre pour la société et l’environnement.
Mais aussi, on y pense moins directement, c’est bon pour les recrutements futurs : de plus en plus, et notamment pour les jeunes collaborateurs qualifiés, la responsabilité environnementale de l’entreprise est prise en compte dans le choix de l’employeur. Montrer qu’on a travaillé sur le sujet est donc positif. Pour la même raison, c’est bon pour l’engagement des salariés et collaborateurs déjà engagés.
Dans l’ADN de Zenika depuis toujours
On le voit, toutes les bonnes pratiques convergent.
C’est pourquoi l’adoption de l’écoconception est relativement simple pour les consultants de Zenika. Nous sommes déjà habitués à appliquer ces mêmes bonnes pratiques, mais pour des raisons différentes : recherche de la satisfaction des utilisateurs, performances, accessibilité, etc.
La question de l’impact écologique du numérique peut être une fin en soi mais aussi un argument supplémentaire pour pousser des habitudes de travail déjà familières.
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